mardi 13 janvier 2015

Pêche Hivernale en surfcasting

Le surfcasting en hiver pourquoi pas ! La pêche en surfcasting sur les mois d’hiver peut nous réserver de bien belles surprises halieutiques.
Certes compliqué, de par le côté météo tumultueuse et une mer souvent formée et colérique, mais praticable lors des journées ensoleillées aux températures agréables.

Dans cet article, c’est en compagnie de Mathieu Lubiato, membre de l’équipe de France de Surfcasting, que l'on va vous expliquer comment pêcher en surfcasting en hiver. Même si la technique décrite se passe sur les plages girondines, vous pourrez aisément transposer cette façon de pêcher sur toutes les plages d’Atlantique.



Les lieux de pêche

Nous avons choisi de pêcher sur une plage en zone abritée, renfoncée dans la côte. Pourquoi ces plages là ? C’est un choix de lieu stratégique car ce sont des plages abritées et plus simples à pêcher en hiver ; surtout par mauvais temps. En cette période hivernale, nos poissons sont toujours en quête de nourriture et trouveront plus facilement leur pitance en ces lieux. Nous allons voir avec quoi et comment pêcher sur ces plages dépourvues d’indices visuels, comme une baïne, pour déterminer nos emplacements de pêche.

Tout d’abord, il faudra choisir le moment le plus propice pour s’y rendre, et surtout à quel moment de marée, car, là, plus qu’ailleurs, il ne faudra pas y pêcher n’importe quand. La configuration de ces plages est plutôt rectiligne en apparence, mais sous l’eau, c’est autre chose, il existe énormément de postes à prospecter, et les courants y sont plutôt soutenus. Ces zones réservent de belles surprises. Notre observation nous aidera à choisir les postes où tendre nos lignes. Nous rechercherons un remous en fin de courant ou un endroit lisse entre deux courants frisants, cette zone est particulièrement repérable de par la particularité de son aspect. Une bande complètement lisse, sans frisures ni vaguelettes qui perturbent son écoulement, au milieu de deux zones plus sombres et perturbées par des frémissements. En général, on essaiera de choisir le point ou se rejoignent deux courants lisses. Si le temps n’est pas trop sombre et avant de descendre de la dune, nous nous aiderons de la luminosité ambiante pour trouver une zone plus sombre au milieu du bleu de l’océan. Cette tache assombrie, normalement entourée de remous, nous montrera un endroit plus profond, comme une baïne submergée. Cet endroit sera parfait pour y lancer nos appâts. D’autres repères peuvent nous aider à déterminer notre place de pêche comme un courant tapant dans une pointe sableuse ou rocheuse, ou encore le moindre remous et retour de courant.

Nous reviendrons plus tard sur comment il nous faudra nous placer aux différents moments de la marée.

Quand pêcher

Pour se décider à y pêcher, nous choisirons des coefficients moyens, se situant entre 50 et 75 et de préférence au montant. La meilleure période de marée se trouvant, pour ces lieux, entre 2h avant la fin de l’étale basse et ensuite, pratiquement toute la marée montante. Les courants du montant y étant toujours moins violents et soutenus que les courants descendants. Étonnamment, nous constaterons que, régulièrement, les courants descendants sont accompagnés de vent venants du nord vers le sud et du large vers la terre, appelés vents de mer. Ils forcent la vitesse du courant, en faisant monter la vague et en faisant éclater les rouleaux. C’est loin d’être les conditions idéales pour pêcher, mais aussi pour les poissons, de chasser. De ce constat, si nous choisissons l’étale basse plutôt que celle de marée haute, encore une fois, c’est un choix réfléchi car plus près du chenal médian de la côte, entre la plage et le pied de la plage, dont les hauteurs d’eau sont plus importantes. Pour repérer le pied de la plage, ou de la côte, il suffit de déterminer ou commence à monter les rouleaux, le troisième en regardant vers le large. Il sera moins difficile d’atteindre ces distances pour des pêcheurs moins entrainés aux lancers appuyés. Nous arrêterons notre partie de pêche quand nous jugerons que le courant est trop important, et que nos montages dérivent trop vite, donc moins, voir, plus du tout pêchant. Le vent et la pression atmosphérique sont aussi des facteurs importants. En effet, nous préférerons des journées avec des hautes pressions, avec des vents sud-sud-est faibles ; l’idéal étant deux ou trois jours après des gros coefficients accompagnés de dépressions avec une grosse houle. Aidez vous des sites de météo marine et Windguru (site des surfeurs pour la surveillance de la houle) pour choisir vos jours de pêche. Le top des conditions étant une lune montante, pressions en hausse, coefficients entre 60 et 80, et une houle autour des 1m avec un vent de terre (sud-sud-est) 

Le matériel

Nous allons voir la partie matériel, montage et appâts pour mettre toutes les chances de votre côté afin de réussir vos parties de pêche.
Nous commencerons tout d’abord par le plus important, les cannes de surf casting. Il existe 3 longueurs 4.20m/4.50m/5.00 m avec des actions différentes chacune, allant de l’action de pointe pour les plus sensibles et pêches légères à l’action parabolique pour des pêches plus lourdes. Je citerais deux marques importantes pour Matthieu, les marques YUKI et GRAUVELL.
Pour Matthieu, son choix se porte sur les cannes Yuki Neox Kenta en 4.20m, avec un scion hybride pour une pêche nécessitant la détection de touches discrètes, ensuite la canne Grauvell Teklon Surf Compétition II en 4.50m, d’une puissance allant jusqu’à 250gr, idéale pour lancer du lourd. De plus, pour ce dernier modèle, vous pourrez trouver un kit de 3 scions en fibre de verre pleins, de 3 puissances différentes, qui vous permettront de changer la puissance de votre canne pour pêcher plus fin si vous le désirez.
Cannes Yuki Neox Kenta
Grauvell Teklon Competition II
Liens pour les cannes de Matthieu : 
3 cannes sur 3 piques hautes
N’oublions pas d’emporter des piques longues sur lesquelles nous installons les cannes en attendant les touches. Des piques d’environ 1.50m de haut sont les plus appropriées, car s’il y a quelques rouleaux, il sera important que les cannes soient placées assez hautes pour passer les nylons au dessus de la vague.

Pour les moulinets; Matthieu utilise des Long Cast, du fait de la forme et de la taille de leur bobine, qui permet une grande capacité de longueur de nylon et d’enroulement au tour de manivelle. Ils permettent aussi d’allonger considérablement la distance de lancer, leur bobine conique facilitant grandement le déroulement du nylon. Sa préférence va aux références suivantes :
- le Power Aéro Technium XSA 10000
- le super Aéro Technium XSC 10000 de chez Shimano. 
Il faudra une mécanique à l’épreuve du sel, et de bons roulements pour la fluidité des lancers. 
Mais pour le surf lourd, des références comme le PEERLESS BAM 510 A font encore des merveilles, surtout sur les pêches à reculer, la référence pour Jérôme.
Moulinet surf lourd BAM, production française de Pau.
Moulinet Technium XSB 10000
Moulinet Technium XSA 10000
sac de rangement de bobines en teflon, spoolées de divers diamètres de nylons
Bobine Teflon pour moulinet Technium XSA ou XSB 10000, différents diamètres de nylons très fins
J’ai choisi les nylons de la marque Yuki pour garnir mes moulinets. Pour les pêches fines, je bobine du Kenta en 26/°°, nylon japonais au double revêtement en silicone, invisible dans l’eau, qui le rend très doux et lui assure une plus grande glisse. Ce diamètre de nylon, ainsi que son revêtement silicone permet un allongement du lancer considérable. Pour éviter de perdre mes montages lors des lancers appuyés, je rajoute un arraché dégressif d’environ quinze à vingt mètres, qui va du 50/°° au 27/°°. Quand aux pêches plus lourdes, je monte le nylon Invisible en 30/°°, auquel j’ajoute le même arraché conique d’une quinzaine de mètres allant du 20/°° au 57/°°, de la même firme. L’arraché conique sert à avoir une tête de ligne solide, capable d’encaisser le choc d’un lancer appuyé avec des plombs et appâts lourds ; en diminuant de façon progressive le diamètre afin de ne pas offrir une trop grande friction et résistance à l’air, ce qui raccourcirait la distance de lancer. La partie la plus fine de cet arraché est raccordée au nylon du moulinet par un nœud du chirurgien ou un nœud universel et la partie la plus grosse servira à y abouter le bas de ligne. Il existe maintenant des arrachés coniques dans le commerce, cela vous évitera de le fabriquer ainsi que tous les nœuds de raccords qui vont avec.
Nylon Yuki Invisible
arraché conique Taperline

MONTAGES

Une multitude de bas de ligne existent, Matthieu vous a sélectionné 6 bas de ligne dans ses mallettes de compétitions qui, je pense, feront votre bonheur et séduiront un maximum de poissons. Avec ces bas de lignes nous rechercherons essentiellement les sparidés, les poissons plats mais aussi certains prédateurs, mis à part le bar car en période de frai.
une boite à bas de lignes rangée et codifiée
Le rangement c'est essentiel en compétition

Par mer calme, sans vague, Matthieu préconise un bas de ligne à double empile, simple, facile et efficace. Il se compose d’un corps de ligne de 2.50m en 40/°° et de deux empiles de 2.20m en 28/°°, un peu plus courtes que la longueur du corps de ligne, afin de laisser un écart entre elles pour éviter tout emmêlement. Ce montage avec une empile haute et une basse, permettra de pêcher dans deux couches d’eaux distinctes. Les empiles seront terminées par des hameçons à tige longue de taille n°4 à 6, si nous boëttons des vers, ou des hameçons ronds à large ouverture, voir des circles hooks en taille 4 à 1/0, si on esche des lanières de seiche ou des gueulins de maquereaux ou autres poissons appâts.
bas de ligne à deux empiles, adaptable !
Toujours dans les mêmes conditions météorologiques, nous utiliserons le montage triple long, constitué d’un corps de ligne en 45/°° avec 3 empiles de 1.20m en 30/°°, dont une empile en trainard, avec lequel on pourra rechercher des poissons sur trois hauteurs d’eau, dont une posée au fond et deux à mi-distance. Cela permettra de bien explorer les deux couches d’eau intermédiaires et au ras du fond. Ce bas de ligne sert à pêcher par mer calme, avec un léger courant qui fera flapper les esches. Les deux empiles du haut seront terminées par des hameçons à tiges longues n°6, eschées de vers. L’empile du bas sera quant à elle, équipée d’un hameçon rond à large ouverture ou circle hooks n°2 pour y boëtter des coquillages, ou encore de l’encornet.

Par mer agitée et courant un peu plus soutenu, nous mettrons sur notre ligne le montage triple court en 45/°° avec 3 empiles de 70cm en 30/°°, celui-ci nous l’utiliserons pour prospecter ces zones de pêche près du bord pour traquer les turbots pas facile à pêcher et le griset, un peu plus mordeurs et facile à prendre. Ce montage est très utile lorsque le courant est un peu plus fort et qu’il faut des montages pas trop mêlant. Nous mettrons des hameçons de taille 4 à 1/0 pour escher des coquillages, type moules ou coques, ou encore des petites lanières de seiche. Si les poissons s’avèrent être plus chipoteurs ou de petites tailles, ce qui se confirme par un nombre de touches non concrétisées anormal, nous changerons les hameçons pour des tiges longues tailles 6 à 8 pour mettre des vers au menu.

Par mer très calme et très peu de vent, voir pétole, on utilisera le montage triple long dont un corps de ligne de 4.20m en 35/°°, avec 3 empiles de 2.00m en 25/°°, montage très long et pas facile à lancer, mais pas impossible. Nous l’utiliserons pour des pêches à faible distance, environ 60 m maxi. Sur celui-ci nous utiliserons des perles flottantes pour décoller les appâts du fond, ainsi nous rechercherons des poissons plus pélagiques tel que l’orphie, les mulets mais aussi les chinchards quand ils sont prés du bord ; certes pas très recherchés mais amusants sur les touches. Ce montage sera équipé d’hameçons fins de fer de taille 8 à 4 pour y escher de gros vers ou des bouquets de vers ou des demi-lançons.

Les deux derniers bas de ligne que je vais vous décrire sont parfaits pour des plages comme celles du petit Nice, de la Lagune et toutes les plages allant de la Dune du Pyla au Wharf de la Salie. Plages présentant la particularité d’être au bord sud des passes du bassin d’Arcachon, complètement abritées, et sans rouleaux. Vous pourrez retrouver ce genre de plage prés des embouchures de fleuves ou rivières se jetant en mer. Mais revenons à nos montages, ceux-ci ne sont composés que d’une seule empile. Pour le premier, un coulisseau est placé sur le corps du bas de ligne en 50/°° avec une seule empile, fixé en haut entre deux perles serties ou bloquées par des nœuds d’arrêts. Cela nous permettra de pouvoir remonter sans s’accrocher au fond car ce sont souvent des zones de pêche ou l’on trouve des plaques d’alios, dures comme de la roche, formées par l’écoulement de la sève des pins et la minéralisation de l’eau qui se mélangent, ou encore des roches éparses, chariées par les courants. La plombée terminera le bas de ligne, elle sera constituée soit d’un plomb montre, soit d’un plomb bombe qui planeront plus facilement lors de la remontée de la ligne, ainsi ils s’accrocheront moins dans ces fameuses plaques. L’empile sera façonnée avec du fluorocarbone ou de l’amnésia d’environ 8kg de résistance d’environ 2.00m et terminée par un montage tandem avec deux hameçons ronds à large ouverture ou des circles, respectivement de tailles 3/0 et 6/0. Sur ce tandem on eschera des lanières de céphalopodes, ou des filets de poissons ficelés à l’élastique de ligature.
Montage une empile haute et/ou coulissante
Le deuxième montage est beaucoup plus classique. Il est constitué d’un émerillon rolling simple, en haut, permettant de raccorder le corps de ligne au bas de ligne d’environ 2.00m, en fluorocarbone de 45/°°, sur lequel un coulisseau glissera librement, entouré par deux perles molles amortissant les chocs et protégeant les nœuds. Il sera terminé d’un émerillon rolling avec agrafe, ce qui nous permettra le changement rapide de l’empile, ainsi il est plus aisé de changer de diamètre et de longueur de l’empile, ainsi que son esche. L’empile terminale sera constituée par un fluorocarbone ou amnésia en 45/°° et de deux hameçons montés en tandem. Il faudra choisir des hameçons ronds ou circles en taille 3/0 jusqu’à 6/0 pour pouvoir y escher des grosses bouchées, telles qu’un rôti de seiche ou encore un filet de maquereaux ligaturés sur le montage.

Plomb pyramide sur montage coulissant
Montage coulissant complet
Pour les hameçons, mes références favorites sont les Yuki AX 63 numéro 6 et 4, ils sont ronds et à large ouverture, fin de fer, donc très légers. Ils sont faciles à nouer puisqu’ils sont à œillets. Pour les poissons plats et les eschages de vers, je préfère les hameçons à tige longues Yuki BX77, plus appropriés à cette pêche. Ils sont fin de fer et très légers.
Montage Hameçon tige longue pour les vers

Boite de rangement Mustad à casiers pour les petits accessoires

Hameçons Yuki BX77, tige longue pour les eschages de vers.
Hameçon Demon Circle Mustad BLN
Les techniques 

Sur ces plages, nous pourrons pêcher à deux cannes, la canne surf lourd, pour tenter de gros sujets avec de grosses bouchées et la canne surf light (léger) pour pêcher moins grossier, et chercher des poissons chassant dans le fourrage, un peu plus prés de la côte.

La pêche lourde nous permettra de caler l’appât à longue distance et de pêcher à « la reculée » pendant tout le montant. Cette technique consiste à lancer loin notre ligne eschée, puis de remonter la canne, en ouvrant le pick-up du moulinet, sur la plage tout au long de la marée, pour ne pas déplacer notre esche de son poste de prédilection. Il nous faudra bien choisir l’endroit le plus approprié pour y placer nos appâts, car une fois mis en place, le but est qu’ils y restent le plus longtemps possible. Comme nous arrivons avant la fin de la marée descendante, nous pouvons voir facilement ou se situe les courants et remous, ainsi que l’emplacement d’une baïne, si elle existe. Pour les gros appâts, nous choisirons de nous mettre le plus aval de la baïne, soit au sud de la zone. Cela a le deuxième avantage de placer les esches à l’entrée de la baïne et dans le courant dès la renverse de marée. Un seul endroit permettant de pêcher au bon emplacement lors des deux meilleurs moments des marées.

Le surf léger, lui, nous permettra de pêcher plus fin, et avec une dérive contrôlée, ce qui nous permettra de prospecter une plus large zone, du large jusqu’au pied du tombant de la dune. Nous pourrons ainsi toucher bon nombre d’espèces. Nous choisirons notre emplacement en amont de la tache, ou de la baïne. Nous rechercherons en priorité les courants qui se rejoignent en créant un remous, ou encore deux larges lisses se rejoignant au milieu d’une zone ridée et agitée. Ces endroits rapatrient énormément de vers, poisson fourrage et autres coquillages broyés ainsi que les prédateurs se nourrissant de toute cette pitance.

Si la mer est agitée et que quelques vagues se lèvent, il est bon d’enfiler deux piques l’une dans l’autre, de façon à surélever la canne au dessus des rouleaux.

Petit conseil, pour vos lancers soyez bien campés sur vos jambes et préférez un lancer type sud africain, départ de lancer plomb posé.

Pour cela, on prend un repère perpendiculaire à l’eau en angle droit. N’hésitez pas à vous tracer une ligne au sol s’il le faut. A partir de ce repère, posez votre plomb derrière vous, avec un angle d’environ 45° par rapport à votre ligne repère (disons 8h sur le cadran d’une montre). Commencez votre lancer en mettant tout le poids du corps sur votre jambe arrière, écartez les bras du corps le plus loin possible à hauteur des épaules. Commencez à tirer la canne en avant tout en commençant la rotation du corps vers l’avant, comme si vous lanciez un javelot. Quand vous commencez à transférer le poids du corps sur la jambe avant, vous continuez votre lancer comme si vous faisiez un lancer par-dessus la tête en accélérant le mouvement. On bloque la canne à l’avant avec un angle de 45°, les yeux vers l’horizon tête haute et les yeux vers l’horizon.

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Les appâts

Lors des sessions hivernales, nous essayerons d’éviter de pêcher le bar, qui se prépare ou est déjà en reproduction. Pour ce faire, nous éviterons ses appâts de prédilection que sont les lançons et les vers tels que le vers à tube.
Les appâts d’hiver sont en général de belles bouchées, de ce fait nous emporterons avec nous de la seiche ou du calamar, du maquereau et de la sardine pour les gros poissons.
Nous ferons des eschages de filets ou gueulins que nous ligaturerons à l’élastique sur les empiles avec le montage stewart. Toujours dans l’optique d’un beau poisson, ne négligeons pas les coquillages, ma préférence pour cette époque est l’amande, puis le couteau de belle taille, en effet, l’hiver, il n’est pas rare qu’avec les grosses marées et après une tempête, on trouve des coquilles de très gros couteau sur la plage, donc acte !
Pour les poissons de tailles inférieures, nous escherons des vers comme l’arénicole, incontournable, la pistiche (mourrons) ou des vers importés comme la dure ou la demi-dure de Corée. Pour ma part, à cette époque, j’ai un faible pour le vers américain, qui est bien sanguinolent une fois piqué. Ce qui laisse beaucoup d’effluves dans le courant.
Crabes pour le bar et la dorade
Demi Dure de corée
Dure de corée
Casseron entier ligaturé
Lançon ligaturé
Filet de sardine ligaturé
Filet de maquereau
Pistiches séchées et salées
Rôti de seiche ou de calamar
Rôti de seiche ou de calamar en gros plan
Ver américain
Vers à tube
Les poissons

Nous pourrons toucher des poissons plats comme la sole, le turbot et les raies, qui aiment bien s’aventurer prés des baïnes ou dans les faibles courants, pour déguster ce qui reste d’un coup de tabac. Nos amis les turbots et autres plats sont plus actifs sur le montant car ceux-ci montent sur les zones peu profonde pour chasser le poisson fourrage et tout ce qu’ils pourront manger.
Montage pour poissons plats
sole et autres poissons plats sont attirés par les vers.
Les raies aiment de plus grosses bouchées !
Pour les sparidés comme la dorade marbrée, le griset (dorade grise), la dorade royale et autres sars, les plages avec un courant entraînant vers le large comme la sortie d’une baïne, mais aussi les endroits comme les pierrées, digues ou enrochements sont des spots à prospecter en priorité. Quand aux zones de plein courant, ou autour de la baïne, des espèces comme les orphies, maquereaux, chinchards et le bar moucheté (Pigueys en aquitaine) y trouveront leur ravitaillement. 
La Dorade Royale, le sparidé le plus recherché ! 
Quelques surprises peuvent nous rendre visite comme de gros maigres étant restés prés de la côte pour se gaver avant de rejoindre les grands fonds, ou de gros vieux bars, pas partis en reproduction. A ce sujet, nous éviterons de rechercher spécifiquement les bars francs, qui se sont en période de reproduction à cette saison, bien qu’il en reste encore à la côte, ceux qui ne sont pas partis se reproduire, soit parce qu’ils sont trop vieux pour la migration et se reproduire, ou soit juvéniles et pas encore prêts à transmettre leur gênes. 
Dorade Marbrée
Bar Franc
Mulets
Orphie
Rouget Grondin
Maintenant que nous avons fait le tour des accessoires à avoir, ainsi que des techniques à utiliser, vous avez quelques atouts en main pour vous essayer à la pêche en surfcasting hivernale.

Pour finir, je vous rappelle juste que les cannes et les moulinets cités, vu que Matthieu est compétiteur de haut niveau ; sont des matériels sélectionnés dans le haut de gamme qui coûte très cher, matériel avec lequel il pêche en championnat de France et du Monde. Mais dans le commerce, vous trouverez du matériel de gamme inférieure, mais de très bonne qualité qui vous permettront de vous lancer ou encore passer un cap vers l’amélioration de vos performances

Petit message de Matthieu :"Je finirais par quelques mots pour remercier Jérôme de m’avoir sollicité, mais aussi mes deux sponsors qui m’accompagnent dans mes compétitions tout au long de l’année, la marque YUKI, essentiellement basé sur la pêche en surf casting. Sans oublié Mr Charly Boutin avec la boutique http://cbsurfcasting.fr/ "

Quelques photos de la sortie en bonus :


















Petite info supplémentaire :
Pour ma part, j'ai pêcher avec la canne de chez ASTUCIT, la WAVE MASTER. Canne très polyvalente, puisque canne surfcasting à Buscles.
Caractéristiques techniques :

CANNE ASTUCIT SURFCASTING WAVEMASTER SURF :
-Canne de surfcasting innovante par ces 3 scions en carbone pleins de sensibilités et de puissances différentes (scion vert 50-120gr, scion bleu 80-150gr, scion rouge 100-200gr) qui permettent de s'adapter à toutes les conditions de pêches et une grande variété d'espèces de poissons marins.
-Longueur : 430cm,
-Eléments : 4 brins,
-Poids : 580gr,
-Encombrement : 148cm,
-8 anneaux low ryder section 3+3.
PVC : 120€



Textes : Matthieu Lubiato et Jérôme Rabin
Photos : Jérôme Rabin / Matthieu Lubiato / Georges et Betty Massol.